Schoenberg : Į La Č
voix du Buisson ardent
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Le Buisson ardent qui ouvre Mose et Aaron !
Htrophonie dÕautant plus frappante
quÕelle nÕest pas base sur lÕhtronomie du texte parl/chant car on peut ne
pas le comprendre.
Cette voix est compose de 12 chanteurs ! : 6
chants et 6 Sprechgesang (souvent les 6 chanteurs sont rpartis en deux groupes
de 3 et les 6 Sprech en 3 groupes de 2). Donc
12=2*3+3*2
(p. 11)
Cf. exemple au tout dbut (p. 6-7)
Lege die Schuhe ab : bist weit genug gegangen ; du stehst auf heiligem
Boden ; nun
verknde !
īte tes
sandales ! Tu
tÕes assez avanc. Tu foules
une terre sainte. Maintenant,
proclame !
A B C D
Lege die Schuhe ab : du stehst auf heiligem Boden ;
bist weit
genug gegangen ; nun verknde !
Lege die
Schuhe ab : bist weit genug gegangen ; du
stehst auf heiligem Boden ;
īte tes sandales! Tu foules une terre
sainte.
Tu tÕes assez avanc.
Maintenant, proclame !
īte tes sandales! Tu tÕes assez avanc. Tu foules une terre
sainte.
A C
B D
A B C
On a bien ici coexistence de plusieurs discursivits
htronomes (lÕune parle, lÕautre chante) en interaction rciproque.
á
LÕhtronomie du parl et du chant est
considrable. CÕest pour cela que chanter un texte permet dÕincorporer sa logique
discursive propre (linguale et signifiante) la logique discursive musicale.
Disons que chanter un texte constitue une alliance musicale entre musique et
langue.
á
Ici textes parls et chants ne vivent pas
sparment dans leur superposition comme vivent sparment la parole et la
musique superposes dans le mlodrame. LÕinteraction est obtenue par le fait
que des deux cts, ce sont des voix (et non pas voix et instruments) :
paroles + musique voix parles ⨁
voix chantes.