Mauricio Kagel : Heterophonie (1959-1961)

www.egalite68.fr/Heterophonie68/musique/Kagel.mp4

Pour 42 musiciens

Orchestre (petit). Une des rares œuvres à dimension essentiellement musicale (sans spectacle attaché), à la fois pseudo-sérielle et aléatoire : intelligente et subtile (le titre se rapporte à une généralisation de la polyphonie avec, ici, un instrumentiste pour la voix principale, alors que d'autres jouent des variantes) ; une œuvre pour 42 musiciens (en autant d'individualités, sans dédoublement de pupitre, réductible à 20, en enlevant des instruments rares tels que flexaton ou henkelphone), répartis en 5 groupes, qui ne forment pas un ensemble (première pièce à contenu parodique, à risque de cacophonie, mais qui n'y parvient pas en raison de subtiles citations des Viennois et de Stockhausen, de la dérision sympathique et de la drôlerie) ; une pièce typique du génie du détail de Kagel, mais aussi de ses ambiguïtés (une composition et son contraire), de ses bricolages, de ses mirages, en 5 mouvements, secs, sans recherche de la séduction, difficiles, de durée variable - 18 à 40 minutes - en tant qu'œuvre ouverte [création : 9 Juillet 1962, à Darmstadt (Allemagne)].

Parodie. Indétermination (« œuvre ouverte »…).

⟹ L’hétérophonie comme à peu près de l’homophonie (« Accordez-vous Messieurs ! ») et comme polyphonie indéterminée (logique de l’œuvre ouverte…)

Voir les décalages accidentels qui ont lieu lorsque plusieurs musiciens tentent de jouer à l’unisson !

Cf. pour Kagel, l’H comme homophonie ratée !

According to Mauricio Kagel‚ ‘The point of departure for Heterophonie was to write an orchestral work for solo instruments in which the notation would always be the same‚ but the realisation in performance would always be new.’ Qualities of positive and negative heterophony – the simultaneous presentation of musical ideas respectively through artistic intention and performer ‘unintention’ – are pervasive. A haze of tuning leads into the first of five parts‚ alternately delicate and ominous. Many of what have become avant-garde clichés – from detached notes to textural clusters – are exhibited in an almost too subtle parody. The latter parts do not offer a linear or cumulative follow-through‚ rather an intensifying commentary on the material previously heard. There are memorable touches – the glowering organ writing of part two‚ or the finely chiselled textures of part four. Depending on how you respond‚ it is either 34 minutes of frustrating inaction or of constant fascination.

Deliège

Voir 50 ans de modernité…

Musique en jeu (n°7)

Deux pôles à cette H :

- H positive = voix principale superposée à plusieurs autres exécutant des variantes ;

- H négative = tessitures réparties mais hauteurs non fixées.

Cf. positive = polyphonie ornée et négative = infra-polyphonie…

et pages d’instruction

cf. les décalages accidentels qui ont lieu lorsque plusieurs musiciens tentent de jouer à l’unisson !